«Le mépris des cadeaux mène à une vie prospère», tel est l’enseignement dispensé par le roi Salomon, et Abraham en avait déjà pris conscience bien avant lui. À la recherche d’un sépulcre pour inhumer son épouse Sarah, il découvrit un terrain où se trouvait une grotte, située dans la ville de Hébron, nichée au sein des plaines de Mamré. Abraham chercha à acquérir la grotte et le terrain, étant donné qu’il lui fut rapporté qu’ils appartenaient à Efron le Hittite. Face à l’imposante prestance d’Abraham, Efron suggéra de lui faire don de la sépulture. Toutefois, Abraham rejeta ce présent, redoutant que ses descendants ne soient injustement sollicités pour restituer la grotte des siècles plus tard.
Pour Abraham, il devait y avoir un échange, un contrat d’achat, une preuve irréfutable qui se transmettrait de génération en génération. Les deux hommes étaient assis en face l’un de l’autre, engagés dans des négociations visant non pas à faire baisser le prix, comme le voulait la coutume, mais précisément à établir un prix. Efron saisit cette opportunité : si Abraham, en tant qu’acheteur, était prêt à payer, alors qu’il paie le prix ! Il avança une somme exorbitante pour l’époque, soit 400 sicles d’argent. Sans la moindre hésitation, Abraham compta les 400 sicles, remit l’argent et l’accord fut conclu : la grotte de Machpelah ainsi que le terrain l’entourant deviendraient la propriété éternelle d’Abraham et de ses descendants directs.
Sarah y fut inhumée, puis Abraham la rejoignit, suivi d’Isaac et de Rébecca, et enfin Jacob et Léa. Selon la tradition juive, Adam et Ève y reposent également.
De plus, la tradition juive rapporte qu’il existe un passage direct reliant la grotte de Machpelah au jardin d’Eden. S’agit-il d’un passage spirituel ou physique ?
En tant que lieu saint du judaïsme, il est devenu un site de pèlerinage pour les Juifs du monde entier, qui viennent s’y ressourcer aux racines du judaïsme et rendre hommage à leurs ancêtres. Ce n’est pas le seul endroit qui fut acquis à l’époque biblique ! Le mont du Temple et le caveau de Joseph furent également obtenus par nos ancêtres.
Cependant, au fil des siècles, les nations n’ont cessé de revendiquer la propriété de cet endroit ! J’accuse l’Église de l’époque byzantine d’avoir érigé une église à proximité, transformant ainsi le lieu en un lieu de pèlerinage pour les Chrétiens. J’accuse les descendants de la servante Agar lors de la conquête arabe du VIIe siècle d’avoir transformé l’église en mosquée, conférant ainsi au site une importance pour les Musulmans. J’accuse une fois de plus les descendants de la servante, qui depuis le départ des croisés au XIIIe siècle, ont limité l’accès des Juifs au-delà de la septième marche.
Ce n’est qu’après la guerre des Six Jours, en 1967, que les restrictions d’accès au Caveau des Patriarches furent levées par le gouvernement israélien. Les Juifs purent enfin y accéder librement et prier dans le bâtiment érigé au-dessus de la grotte sacrée. Cela marqua un tournant majeur dans l’histoire de ce site historique, permettant à tous ceux qui le désirent de se connecter aux racines profondes de leur foi.
La possession du Caveau des Patriarches reste contestée jusqu’à ce jour. Ne vous inquiétez pas, notre ancêtre a fait les choses comme il se doit. En tant que propriétaires du lieu, avec le droit de propriété sous le bras, nous revendiquons notre propriété éternelle que le lieu représente. Quant aux squatteurs, ne vous inquiétez pas, ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’ils ne soient écartés !
Haim Berkovits
COORDINATEUR ISRAEL IS FOREVER